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14/01/2011

Science et Science-Fiction

Pendant les fêtes de fin d'année j'étais à Paris avec les keupines, et nous sommes allée voir l'exposition Science et Science-Fiction à la Cité des Sciences. Une exposition que je vous conseille vivement d'aller voir car elle est très bien fournie, très agréable à suivre et... sérieusement, si vous êtes des geek vous allez couiné plus d'un fois xD !!

Je me suis achetée le catalogue de l'expo, que j'ai juste parcouru pour le moment, mais je pense le lire de fond en comble car il a tout l'air d'être une Bible de la SF. Pour vous présenter un petit peu de quoi ça parle, je vais vous copier un passage du mot des commissaires d'exposition : Evelyne Hiard et Sophie Lecuyer (qui qui disait que la SF c'était que pour les garçons ? ^^), ça m'évitera de dire des anneries (sait-on jamais). Désolée c'est un peu long...

"... Sciences et SF questionnent, toutes deux, le réel. D'un côté, les sciences produisent des modèles et des théories décrivant notre monde et ses phénomènes, construits grâce à des expériences, des observations et des raisonnements abstraits. De l'autre, la SF, à l'origine "scientifiction", puise son inspiration dans les sciences. Elle les mets en scène et s'intéresse aux conséquences de leurs progrès dans le monde réel. C'est souvent grâce aux oeuvres de SF, surtout le cinéma avec ses images spectaculaires, que le public construit ses représentations mentales de la science, même si elles sont parfois erronées. Pour la conquête de l'espace, la SF a contridué largement à rendre ce thème populaire, comme le reconnaissent bien volontier les grandes agences spatiales. C'est donc essentiellement à travers l'iconographie et les scénarios imaginés par les artistes et par les écrivains que le grand public a commencé à se familiariser avec l'idée de l'exploration spatiale.

Au-delà, la SF extrapole souvent les possibilités qu'offre une technologie particulière, elle nous alerte sur les dangers, sans compte une certaine exaltation de la beauté de la science et de ses réalisations. Plusieurs grands auteurs de Sf sont aussi des scientifiques, comme Isaac Asimov, Stephen Baxter, Alastair Reynolds... Même si la SF ne vise pas à prédire l'avenir et si les inventions qu'elle imagine n'ont pas vocation à s'incarner dans le réel, il arrive assi que les innovations qu'elle décrit (l'ascenseur spatial, la terraformation) intéressent la science. Et peu importe que les ingénieurs n'aient pas encore les solutions pour les réaliser. De grandes agences spatiales (Agence spatiale européenne ou ESA, NASA) n'hésitent pas à consulter des auteurs de SF, Arthur C. Clark, Robert A. Heinlein, Carl Sagan, ou à piocher des idées dans leurs oeuvres, comme le prouve l'étude de l'ESA sur les "nouvelles technologies dans la SF", publiée en 2002. En retour, la plupart des auteurs de SF, surtout les cinéastes, aiment à bénéficier de l'avis de chercheurs. De leur côté, les scientifiques résolvent parfois leur problèmes en utilisant la seule puissance de l'imagination comme Einstein qui pratiquait la technique de l'expérience de pensée. Par-delà le noyau dur des théories établies ou de celles en cours de vérification, les scientifiques ont besoin d'un espace pour déployer leur imaginaire afin de pousser leurs théories dans leurs retranchements et élaborer des idées nouvelles, parfois folles. Ainsi certaines idées de physique moderne pourraient-elles être considérées comme de la SF, tant qu'elles sont étranges, à commencer par la notion du trou noir.

C'est précisément au point de rencontre où les idées sont en ébullition, aux limites entre science "acquise" et science en construction, que nait la fiction. Il reste cependant très important pour nous, quand on parle de science, de bien délimiter ses domaines, pour éviter les confusion fâcheuses. D'aucuns pensent que, finalement, la SF n'est peut-être que la continuation de l'imaginaire scientifique avec d'autres moyens. Nous espérons surtout qu'à travers cette exposition, les visiteurs vont trouver un sens du merveilleux à mi-chemin entre rêve et rationalité, en plongeant dans les mondes fantastiques peuplés de créatures étranges, de civilisations disparues, de technologies futuristes, mais aussi des éléments de réflexion sur le monde et les enjeux du futur.
"

Les trois grands thèmes abordés dans l'expo sont l'Espace-Temps, voyage spatial, voyage temporel - l'Homme, la société et les extraterrestres - les Machines, robot et Intelligence Artificielle. Et voici ce que vous y trouverez en vrac ^^ :

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1- Gaïus Baltar. 2- Comandant Adama. 3- Kara Thrace. 4- Caprica Six.

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Le Spock est une installation spéciale pour les non-voyants, il y en avait partout avec des schémas de vaisseaux, de villes, de robots... C'était vraiment bien fait !

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Evidemment que ferait-on sans Starwars ^^' ?

J'espère que ça voud aura donné envie d'y aller !

20/09/2009

Born to be Prawn

district_9_22.jpg DISTRIC 9

Allociné résumera mieux que moi : Il y a vingt-huit ans, des extraterrestres entrèrent en contact avec la Terre... Ces visiteurs d'au-delà des étoiles étaient des réfugiés et furent installés dans le District 9, en Afrique du Sud, pendant que les nations du monde se querellaient pour savoir quoi en faire... Depuis, la gestion de la situation a été transférée au MNU (Multi-National United), une société privée qui n'a pas grand-chose à faire du sort de ces créatures, mais qui fera d'énormes bénéfices si elle arrive à faire fonctionner leur extraordinaire armement. Jusqu'à présent, toutes les tentatives ont échoué : pour que les armes marchent, il faut de l'ADN extraterrestre. La tension entre extraterrestres et humains atteint son maximum lorsque le MNU commence à évacuer les non-humains du District 9 vers un nouveau camp, en envoyant des agents de terrain s'occuper de leur transfert. L'un de ces agents, Wikus van der Merwe, contracte un virus extraterrestre qui se met à modifier son ADN. Wikus est à présent l'homme le plus recherché de la planète, celui qui vaut plus qu'une fortune : il est la clé qui permettra de percer le secret de la technologie alien. Repoussé, isolé, sans aide ni amis, il ne lui reste qu'un seul endroit où se cacher : le District 9...

Je sort du cinéma, avec un coup de massue, le message est clair : l'espèce humaine n'a rien retenu de son histoire, elle est toujours aussi cruelle que par le passé...

L'histoire se passe à Johannesburg, ce qui n'est pas non plus un hasard : impuissants spectateurs que nous sommes, nous assistons à un nouvel appartheid entre humains et aliens. Ce n'est un film, mais il est difficiler de ne pas se laisser duper par son aspect documentaire : caméra à l'épaule on suit pendant la moitier du film Wikus, qui s'adresse directement à nous. Les nombreuses vraies fausses interviews, images d'archives, images de caméras de surveillance, les extraits des journaux télévisés, les rushs du reportage... Tout cela renforce le caractére réel de ce que nous voyons.

Et pendant tout le film on ne lâche pas Wikus, petit employé modèle du MNU, pas vraiment attractif aux premiers abords : une tête de geek, des fringues ringards, légèrement benêt sur les bords, coincé derrière un écran toute la journée. C'est lui qui va devoir organiser la "déportation" des aliens vers leur nouveau bidonville, encore plus éloigné de la ville que le premier. Pendant que les force de l'ordre délogent les aliens de leur baraques en arrière-plan, Wikus nous vente les mérites du MNU, pourquoi c'est super bien et super altruiste ce qu'ils font. Et puis la caméra veut faire un plan large et zoom d'un coup sur un policer en train de massacrer un alien et Wikus s'interpose violemment demandant d'arrêter de filmer. Ecran noir. L'image revient, autre baraque, cette fois-ci il faut montrer une éviction sans violence...

Puis une baguarre, des coups de feu, une explosion. Wikus est blessé mais en vie. Seulement il s'est passé autre chose et il va en découvrir les effets secondaire avec horreur (et dégoût pour nous XD). Wikus s'est fait infecté et mute, sa main devient celle d'un alien et cela se propage très vite. Il devient le conbaye du MNU, subit des tests contre sa volonté, et arrive à s'échapper avant qu'on ai pu lui couper le bras... Il devient un fugitif et ne va pouvoir se cacher que dans un seul endroit : le Distric 9.

A ce stade le ton documentaire s'efface peu à peu pour laisser la place à la fiction, mais il ne part jamais complétement. Comment Wikus va-t-il s'en sortir ? Qu'est-ce qu'il va devenir ? Et comment ce film va donc bien se terminer ? Mais ce serait spoilé donc vous n'avez plus qu'à aller au cinéma ^^.

Jusqu'à la toute dernière image, nous sommes tenu en haleine, le suspens est d'autant plus fort que l'histoire semble réelle. Qui nous dit que nous ne vivrons pas la même chose dans le futur, qui nous dit que nous ne réagirions pas comme tous ces gens ? Est-ce qu'on sera aussi tolérant et respecteux envers une autre race extraterrestre ?

Je conseille de le voir en VO, la question ne se pose même pas d'ailleurs, déjà parce qu'on pas beaucoup l'occasion d'entendre de l'anglais sud-africain, et aussi pour pas être traumatisé par le surnom péjoratif donné aux aliens, qui est : "crevette", avouez que "prawn" ça passe quand même mieux, surtout quand on entend des combos d'insultes, ça passe mieux en sous-titres et je veux même pas imaginé de vive voix XD