22/02/2011
Wilt 1
ou Comment se sortir d'une poupée gonflable et de beaucoup d'autres ennuis encore. Tom Sharpe, 1982.
Professeur de culture générale d'un lycée technique à Londres, Henry Wilt aborde la quarantaine dans un état critique. Alors qu'il tente à longueur de journée d'instruire une bande d'adolescents qui se soucient du sonnet shakespearien comme de leur premier porridge, sa femme Eva saisit la moindre occasion pour le harceler. Et tout y passe : son manque d'ambition, sa virilité de mollusque, son goût immodéré pour la bière. Wilt ne peut que grommeler en subissante ces réprimandes. Jusqu'à cette fameuse soirée, où ridiculisé une fois de trop, il décide de supprimer celle qui a fait de sa vie un enfer.
C'est le deuxième livre de cet auteur que je lis et je crois que j'ai trouver un nouveau gourou *-*. J'adore les histoires absurdes où les personnages vivent des choses improbables, si Douglas Adams en est le pro côté SF, Tom Sharpe l'est côté "roman contemporain". Comme son nom l'indique Wilt 1 est un premier tome, il y en a 3 autres qui suivent derrière, ils sont déjà tous sur ma wish list ^^ et j'en salive déjà de les lire ^^ (et ses autres romans vont suivre, ya pas de doute).
Blasé de la vie, Wilt ne pense qu'à tuer sa femme Eva. Il en a marre de son boulot, enseigner la culture générale à des bac pro c'est comme tenter d'expliquer Wallstreet à un pot de pétunia. De plus Wilt n'a jamais eu de promotion, de toute façon Wilt n'a pas d'amis à son boulot (sauf un peut-être). Eva de son côté c'est un peu la mère de Bridget Jones en plus jeune xD. Eva a pas de boulot, parce que partout où elle va elle sème les grèves et les revendications du personnel. Eva a un hobby par jour et s'y donne à fond, elle est fan du Harpic dans les WC et vient de se faire de nouveaux amis américains Sally et Gaskell. Et quels amis ! Un couple biodégradable militant pour les libertés sexuelles et adepte des soirées échangistes. Du coup, grâce à sa copine Sally, Eva va s'acheter un pyjama jaune citron et tester le lesbianisme avec Sally... Un soir Wilt et Eva sont invités chez les ricains, et là c'est le drame... Wilt se retrouve malgré lui accrocher à Judy, une poupée gonflable et se ridiculise devant tout le monde. Wilt en marre, il décide de mettre son plan à exécution : le meurtre. Mais ce n'est plus Eva qu'il veut tuer, c'est Judy !! xD
A partir de là, des circonstances improbables font que Wilt est accusé d'avoir tuer sa femme, Eva qui entre temps est partie en bateau avec Sally et Gaskell (là aussi c'est le drame terrible...), il a beau raconter toute la vérité, la police n'y croit pas une seconde. Et pour se venger Wilt va donc mentir et mener la police par le bout du nez pendant une semaine.
Ce qui est génial avec tous ses personnages c'est déjà qu'il y en a pas un pour rattraper l'autre ^^. On sympathise avec Wilt, mais on lui mettrait bien un coup de pied au cul et des tartes pour toutes les bourdes qu'il fait pendant "son crime" (il a jamais regardé CSI lui). On sympathise avec Eva, même si elle est horrible dans sa maniaquerie, je ne souhaite à personne son épopée fluviale naturiste, avec des intellos du sex. Les deux inspecteurs de police sont eux aussi très haut en couleur. Seuls Sally et Gaskell restent des "méchants" que n'importe qui de sain d'esprit éviterait comme la peste, parcontre tout leurs discours sur la liberté sexuelle biodégradable (oui je répète si je veux) c'est absolument énorme xD. Tous les autres professeurs sont pas mal non plus lors des réunions de crise !
Outre les histoires absurdes, je suis tombée amoureuse du style de Sharpe, ses dialogues sont à mourir de rire avec des répliques bien senties, des boulets de canon que tout le monde s'envoie à la gueule constamment. Il n'hésite pas non plus à être direct et à faire dire à ses personnages ce qu'ils pensent, voyez comme Wilt décrit Eva et ses hobby : "elle renifle le blabla intellectuel à un mile et se précipite dessus comme une mouche à merde sur une bouse de vache" xD, ça balance de tous les côtés tant que ça peut, et c'est très jouissif à lire ^^.
A moi les autres livres !!!
19:53 Publié dans Silence in the Library | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : tom sharpe, wilt 1 | Facebook
16/02/2011
Nerd Do Well
Simon Pegg, 2010.
Zombies in North London, death cults in the West Country, the engineering deck of the Enterprise: actor, comedian, writer and self-proclaimed supergeek Simon Pegg has been ploughing some bizarre furrows in recent times. Having blasted on to the small screen in the gut-busting and now legendary sitcom Spaced, his enduring appeal and rise to nation’s-favourite-son status has been mercurial, meteoric, megatronic, but mostly just plain great.
From his childhood (and subsequently adult) obsession with science fiction, his enduring friendship with Nick Frost, and his forays into stand-up comedy which began with his regular Monday morning slot in front of his twelve-year-old classmates, Simon has always had a severe and dangerous case of the funnies.
So, sit back, relax, and let Simon Pegg and his faithful robotic butler Canterbury take you on a spectacular journey of self-discovery. (Or, take this book to school and swap it for something cooler…)
Dotted with a cast of memorable characters who have helped shape the life and career of a complex, dynamic and unstoppable man, Nerd Do Well is the joyous tale of a home-grown superstar and a local boy made good.
C'est horrible je ne sais pas par où commencer, peut-être dire que j'ai A-DO-RE. Simon raconte avec passion et beaucoup d'humour, les instants décisifs de sa vie qui ont fait de lui l'artiste qu'il est aujourd'hui. Reposant sur le concept d'une Electro-Static Time Ball - ESTB - (il a le copyright dessus, il l'a inventé dans le futur) (c'est un peur comme un TARDIS), il revisite la théorie du chaos : en gros il a vu des films, rencontrer des gens, écouter de la musique, regarder des émissions TV etc. qui vont avoir une incidence sur sa carrière à divers niveaux. Plusieurs fois il interrompt son récit en disant que grâce à son ESTB il pourrait aller se rendre visite, par exemple : quand il était gamin, le jour où il a vu Star Wars et se dire que 30 ans plus tard il discuterait "trucs de réalisateur" avec Georges Lucas...
Dans l'avant-propos Simon dit clairement qu'il ne veut pas parler de sa "vie perso", en interview il dévit toujours en parlant de chien Minnie donc il ne faut pas s'étonner si ça produit dans le livre. Ca arrive au début, Minnie fait des apparitions, mais après Simon oubli un petit peu ^^ et nous parle quand même de lui, de tout ce qui a forgé sa personnalité, et par conséquent des choix qui en ont découlés. Il dit ne pas vouloir être trop "émotionnel" mais il y en a tout de même, que soit quand il apprend qu'un de ses camarades de classe est mort ou tout simplement quand il parle de sa femme et sa fille (les passages sont rares et il a l'air d'être un vrai papa-poule xD) ou de Nick Frost :).
De toute façon la fin de l'avant-propos et le début du premier chapitre mettent dans l'ambiance : il dit que ce livre sera tout sauf le récit de sa première expérience sexuelle, et bam page d'après "ma première expérience sexuelle était..." xD. Il se contredit beaucoup dans ce qu'il pense faire de son livre et ce qu'il en fait au final, il s'en rend compte et se commente lui-même. Il faut bien trouver un moyen original de raconter sa life, il nous met du suspense parfois... Qui aurait cru que son récit sur son job de maître nageur pouvait être hyper passionant à lire ?
Alors évidement, il parle beaucoup de Star Wars et de comment la saga (la première hein) a changé sa vie à bien des niveaux. De Shaun of the Dead, qui lui a permi de trouver des fans en la personne de Georges Romero et Quentin Tarantino (rien que ça), d'Edgar Wright parce que ça ne pouvait être que lui pour réaliser Spaced... Et d'encore tout plein de gens qui sont devenus ses potes : Gillian Anderson, Coldplay, Peter Jackson (c'est lui le papa Noël qui lui trou la main dans Hot Fuzz), Kevin Smith et j'en passe ^^.
Il y a aussi des rencontres qui l'ont laissé speechless (le rapport des uns et des autres est totalement fortuit uhuh) : Carrie Fisher au Comic Con (ce passage est cro meugnon), Georges Lucas et Harrison Ford (devant qui il a vraiment pas su quoi dire, popo Simon moi aussi j'aurais été pareille).
Dans la forme le livre plaira car :
1- il y a des notes en bas de page, des vraies, pas que pour nous dire quoi c'est des choses bizarres, Simon fait des paragraphes entier *miam*.
2- l'appendice est une mini fanfiction inspirée de quelque chose et c'est absolument énorme xD.
3- parsemé entre les chapitres se trouve le récit d'autre chose (je spoile pas je vous informe juste) qui est aussi absolument génial, mais Simon est parfait alors bon ça ne pouvait pas être mauvais xD.
4- il y a des photos de bébé Simon, enfant Simon, ado rebel Simon, zombie Simon, Simon et Minnie, Simon et //insérer quelqu'un de connu que vous adorez// etc.
5- la couverture intérieure est peuplée de dessins de Simon : Yoda, dinosaure, zombie etc.
Conclusion : il faut lire ce livre parce que c'est trop la baaaaaaaaaaaalle xD et je vous laisse sur ces quelques mots mit choupi photo *-*...
"Chaos theory dictates that small events can have massive ramifications ; the old flap of a butterfly wing leads to a storm in China, or as I prefer to see it : a gunner on an Imperial Star Destroyer decides not to shoot a tiny escape pod and consequently an entire regime remains imprevious to the efforts of a rebellion, lacking the information necessary to bring down its ultimate weapon."
21:13 Publié dans Silence in the Library | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : simon pegg, nerd do well | Facebook
06/10/2010
Le Gang des Mégères Inapprivoisées
... Ou comment kidnapper un mari quand on a rien pour plaire. Tom Sharpe, 2009
Résumé : Dans le Northumberland, depuis des générations, les dames Grope font régner la terreur autour d'elles. Signes distinctifs : un physique ingrat, une nature antipathique et des pulsions castratrices inversement proportionnelles à leur volonté de se reproduire. Qu'à cela ne tienne ! Chez les Grope, on kidnappe les hommes de mère en fille. Une coutume familiale dont le jeune Esmond Burnes va faire les frais...
Fils unique d'une toquée de romans à l'eau de rose et d'un petit banquier terne et disgracieux, Esmond est forcé de se réfugier chez son oncle suite à une agression alcoolisée de son père. C'est là que l'innocent garçon va tomber entre les griffes de sa tante Belinda, née Grope, épouse frustrée et ménagère forcenée...
Disparitions suspectes, soûleries aggravées, accès de folie, torrides parties de jambes en l'air... Même la police va perdre le fil. Mais y aura-t-il quelqu'un pour sauver Esmond Burnes ?
Avec un titre pareil et ce résumé, je ne pouvais pas résister (chose que je dis souvent, je viens de m'en rendre compte), et je n'ai pas été déçue ! C'est drôle, cinglant, très british. Les chapitres sont courts et s'avalent tout seul, le ton de la narration est très caustique, l'auteur prend un plaisir sadique à raconter les mésaventures de ses personnages.
Tout commence très longtemps avant, quand un viking danois, Awgard le Pâle, se perdit dans le fin fond de l'Angleterre, et rencontra Ursula Grope. A partir de là naquit toute une lignée de Grope femelles, vile persécutrices de la gent masculine, et cougar à leurs heures perdues. Entre kidnapping et mariages forcés, les Grope sont arrivées à se reproduire jusqu'au 20ème siècle.
On retrouve aussi Esmond (j'adore ce nom xD), petit jeune éffacé de 15 ans, dont le destin va a jamais changé dès lors qu'il croise la route de tante Belinda. Une série hallucinante de quiproquos va enlever Esmond à sa famille de psychopathes : une mère qui se croit dans un livre de Barbara Cartland, un père qui a tenté de le tuer et un oncle truand propriétaire d'un abattoir en libre-service...
Tout ce petit monde passe son temps à imaginer des plans tordus pour leur propre bénéfice en se foutant royalement du monde qui les entoure. Certains de ces plans vont marcher, d'autres pas, mais chacun va trouver une issue à son histoire ^^. Mon passage préféré reste l'interrogatoire de la mère, Vera, par la police locale, où chaque mot prononcé est interprété dans le mauvais sens, ça donne un dialogue de fou xD
Pour le mot de la fin, je dirais que ce livre est déluré, et fait agréablement passé le trajet en bus du matin. Par bonheur Tom Sharpe a écrit plein d'autre romans aux noms tout aussi délirant, je vais sûrement me jeter dessus !!
15:44 Publié dans Silence in the Library | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tom sharpe, gang des mégères inapprivoisées | Facebook